memoires de quartier "chateauvert"

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MEMOIRES DE QUARTIER

 

 

Châteauvert, vous avez dit Châteauvert ………………Mais enfin pourquoi un tel nom ?

Et là commencent les commentaires, les langues se délient, oui je sais, mais non ce n’est pas ça. Je connais la vérité, je sais pourquoi, ma grand-mère me l’a dit :

Mon grand-père à moi est arrivé dans le quartier avant votre grand-mère donc je détiens la vérité.

Mais enfin tout le monde sait que c’est parce qu’il n’y avait que des maraichers dans ce quartier, et en plus il y a les canaux qui apportaient de l’eau, donc une très bonne culture.

Les réponses fusent, beaucoup de personnes sont persuadées de savoir pourquoi ……Châteauvert.

 

Aujourd’hui le mystère demeure, nous sommes encore dans l’hypothèse de deux réponses, et nous laissons à chacun le libre choix

 

Il paraît qu’il y a très longtemps, une grande demeure était couverte de végétation, et les gens du centre ancien venaient se promener dans ce quartier, qu’elle était belle et originale cette maison, et voilà que les habitants de la ville en ont déduit que cette façade de couleur verte était un château….un château oui un Château Vert d’où peut être le nom de Châteauvert………….

 

 

Dans le grand parc derrière l’église Sainte-Thérése se trouve une grande maison, on dirait bien un château, effectivement ça lui ressemble. Et non c’est la demeure de Monseigneur Pic évêque de Valence. Il paraît que Monseigneur Pic venait se mettre au vert, se mettre au vert, dans sa demeure qui ressemble à un château, oh là là se mettre au vert dans sa maison qui ressemble à un château, est ce que cela signifie que le château est devenu Châteauvert………..

 

Peut être bien que oui, peut être bien que non… mais voilà après maintes recherches, nous ne savons pas exactement. Tout ce que nous savons, c’est que le quartier Châteauvert est un petit coin de paradis, pas loin de la ville, de la gare SNCF, où il fait bon vivre et bien sûr y vieillir. Vous avez bien dit y vieillir………….

 

 

 

 

 

 

Nous sommes en 1874 dans la rue qui va devenir par délibération du 9 juillet 1880 la rue Christophe Colomb. Six ans dans une voie inconnue, la congrégation des Petites Sœurs des Pauvres n’ont pas été inquiétées pour autant. Nous sommes le 9 mars 2009, une info  tombe sur radio France bleu Drôme Ardèche, « les Petites Sœurs des Pauvres cherchent repreneurs », elles sont là dans notre quartier depuis 135 ans à aider, à soigner les personnes âgées. La congrégation des Petites Sœurs des Pauvres à pour rôle d’offrir aux personnes âgées dans le besoin la possibilité de couler des jours paisibles, les soigner jusqu’à leur mort. La congrégation est née en 1839, c’était aussi une réponse sociale à un grand nombre de mendiants. Au fils du temps, la priorité est restée la même « la place aux plus démunis ». Aujourd’hui 45 personnes sont salariés à « Ma Maison », Cette information a touché beaucoup le cœur des valentinois. J’ai rencontré ces sœurs, c’est avec le sourire et beaucoup d’optimisme qu’elles m’ont annoncé, qu’elles allaient prendre le temps de trouver le bon repreneur. Il faudra qu’il accepte de continuer à faire travailler les employés valentinois et de maintenir l’esprit de famille et la chaleur humaine qui règnent dans les murs de « Ma Maison ». Chaleur qui règne sur tout le quartier

 

Nous travaillons beaucoup aussi dans le quartier Châteauvert. Il n’y a pas que des légumes chez les maraichers, beaucoup d’entreprises fleurissent dans les champs. Nous ne faisons pas dans la dentelle, mais plutôt, dans la mécanique, le plastique, la nourriture, les laveries, la peinture, l’horlogerie, le bois, les atomiseurs pour les dames, et que sais-je encore. Nous avons même notre « Rebouteux » « l’ostéopathe du temps moderne », il nous faisait brûler des herbes (nous ne savions pas lesquelles) (et si on fabulait un peu c’était peut être tout simplement le cresson de la cressonnière mitoyenne à sa maison) un petit coup à droite, un petit coup à gauche, un petit coup devant, un petit coup derrière,  entre le aïe aïe aïe et le ouille et le ouille ouille, un craquement de cartilage où d’autre chose et hop et ça repart …….clopin-clopant.

Un petit clin d’œil à Monsieur Rey qui garde certainement un bon souvenir de la

grande liste de ses patients. Merci aux grosses mains de ce Monsieur si populaire dans notre quartier. Sa maison aujourd’hui comprend plusieurs appartements,  dans le chemin de Robinson entre la pisciculture et la Fontaine des Malcontents.

Nous avions aussi notre infirmière, une petite dame, qui courrait chez tout le monde avec sa trousse et sa boîte à seringues et aiguilles, car à cette époque Madame Gaillard arrivait chez les malades, et là commençait le grand protocole de la piqûre. Elle faisait bouillir de l’eau en y plongeant la seringue et l’aiguille, c’était la méthode de stérilisation du matériel chez le malade, c’était aussi le moment de la causette. Ce n’était pas la course aux malades. Les personnes les plus aisées avaient leur matériel et c’était du temps de gagner pour cette grande dame du quartier, car le matériel était déjà stérilisé. Merci Mme Gaillard.

 

Nous avions très peu de commerces dans notre quartier Châteauvert. Monsieur et Madame Cote ont eu l’heureuse idée d’ouvrir un bureau tabac, il y avait de tout dans leur magasin. Je me souviens, à l’époque nous n’avions pas beaucoup d’argent de poche, et voilà c’était la fête des Mères,

 

 

 

 

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